La diversification d’un portefeuille d’investissement est toujours le socle d’une bonne stratégie patrimoniale. Les épargnants qui cherchent à construire, préserver et faire fructifier un patrimoine sur le long terme auront tout particulièrement intérêt à ne pas déroger à ce principe. La diversification ne consiste pas seulement à répartir des investissements en fonction de critères géographiques ou en procédant à des allocations dans différents secteurs économiques. Diversifier ses investissements revient également à s’ouvrir à de nombreuses typologies d’actifs, qu'il s'agisse d'actions, d'obligations, d'immobilier et parfois d'investissements alternatifs tels que les Fonds de Private Equity.
Pourquoi faut-il diversifier ses placements ?
Une approche « multi-supports » permet de réduire l'exposition au risque en équilibrant judicieusement un portefeuille d'investissement. Les fluctuations de la valeur d'un actif peuvent ainsi être compensées par la stabilité ou les gains d'un autre, en offrant une protection contre les incertitudes économiques. Chaque catégorie d'actif réagit différemment aux mouvements des marchés ou aux aléas macroéconomiques. Par exemple, les actifs plus défensifs comme les obligations peuvent servir de contrepoids aux investissements plus risqués comme les actions lors de périodes de forte volatilité.
Pour des investisseurs privés, adopter une telle stratégie de diversification signifie non seulement limiter les risques, mais aussi maximiser le potentiel de rendement global d’un portefeuille sur le long terme. Cette démarche participe pleinement d’une gestion patrimoniale efficace, dynamique et adaptée aux objectifs de chaque investisseur, qu'il s'agisse d'obtenir un revenu régulier, une épargne de précaution ou de se constituer un capital. Cette approche permet également de préparer une cessation d’activité ou de se prémunir contre les aléas de la vie, comme les périodes de chômage et de maladie.
En définitive, la diversification s’avère protectrice pour les clients privés soucieux de construire et préserver durablement leur patrimoine dans un environnement économique par nature incertain. Elle leur permet d'atteindre leurs objectifs financiers tout en maîtrisant les risques auxquels ils sont exposés.
En quoi les Fonds de Private Equity sont-ils une source de diversification du patrimoine ?
Le « non coté » (c'est-à-dire les investissements dans des entreprises qui ne sont pas cotées en bourse) permet de diversifier un portefeuille de manière significative. En effet, les actifs « non cotés », comme les fonds de Private Equity, ont généralement une faible corrélation avec les marchés boursiers, ce qui permet de réduire le risque global d’un portefeuille. De plus, les investissements « non cotés » ont souvent le potentiel de générer des rendements plus élevés que les actions cotées, grâce à une prime de risque plus importante. Cet équilibre entre diversification et rendement accru est particulièrement intéressant pour les investisseurs à long terme, qui cherchent à optimiser le couple rendement/risque de leur portefeuille. En diminuant la volatilité globale, les investissements « non cotés » permettent également de lisser les performances du portefeuille dans le temps, offrant une meilleure visibilité aux investisseurs. Bien sûr, l'investissement dans le « non coté » nécessite une analyse approfondie et une bonne connaissance des entreprises cibles, ainsi qu'une grande capacité de résilience, car la liquidité de ces actifs est généralement plus faible que sur les marchés boursiers. Mais pour les investisseurs avertis, le « non-côté » représente une opportunité intéressante de diversification et de performance à long terme.
Les atouts des fonds de Private Equity dans le cadre d’une stratégie de diversification du patrimoine
Investir dans des actifs « non cotés » comme les fonds de Private Equity offre des opportunités de diversification intéressantes dans le cadre d'une allocation patrimoniale. En effet, les perspectives de rendement du Private Equity sont, par nature, différentes de celles des classes d'actifs traditionnels comme les actions ou les obligations. Cette classe d'actifs offre en moyenne des performances plus importantes sur le long terme en comparaison des actions cotées en Bourse. Cela s'explique notamment par le fait que les gestionnaires de fonds de Private Equity ont un horizon d'investissement plus long et peuvent donc se concentrer sur la création de valeur à long terme dans les entreprises cibles, plutôt que de rechercher uniquement une performance à court terme.
Investir dans des Fonds de Private Equity pour diversifier, mais aussi dynamiser son portefeuille
Le Private Equity permet de réduire sa sensibilité aux fluctuations des marchés financiers. Par définition, ces derniers sont volatils notamment parce qu’ils organisent la négociation d’actifs cotés en continu, ce qui suppose la possibilité de rapides variations de cours à la hausse ou à la baisse. A contrario le Private Equity n'affiche pas de cotation journalière dans la mesure où sa liquidité est restreinte. Subséquemment, ce type de placement est insensible aux cycles boursiers et à leur volatilité. Par ailleurs, le Private Equity offre l'opportunité d'investir dans des entreprises à fort potentiel de croissance, souvent des PME innovantes, qui ne sont pas accessibles sur les marchés boursiers. En outre, les gestionnaires de fonds de Private Equity apportent leur expertise pour développer ces sociétés. Cela permet de bénéficier d'un potentiel de revalorisation important lors de la cession de ces participations. Toutefois, il est important de noter que l'investissement en Private Equity comporte des risques spécifiques, notamment en termes de liquidité et de valorisation. Les investisseurs doivent être conscients de ces particularités et bien diversifier leurs investissements pour atténuer ces risques.
Les risques à considérer avant d'investir en Private Equity
Investir en Private Equity comporte des risques non négligeables que les investisseurs doivent bien comprendre avant de s'y engager. Les principaux risques à prendre en compte sont :
- Risque de perte partielle ou totale en capital : c'est sans doute le risque le plus important. Contrairement à d'autres types d'investissements, il n'y a aucune garantie en capital sur les investissements en Private Equity. Le Taux de Rendement Interne (TRI) annoncé par un fonds n'est qu'un objectif de performance et nullement un rendement garanti. Les investisseurs doivent être conscients qu'ils peuvent perdre tout ou partie de leur mise.
- Risque de liquidité : les investissements en Private Equity sont effectués dans des actifs non cotés et donc intrinsèquement « illiquides ». La majorité des fonds de Private Equity n'autorisent pas les rachats anticipés avant l'échéance du fonds, généralement 10 à 12 ans. L'investisseur doit donc être prêt à immobiliser son capital pendant une durée relativement longue.
- Risque lié aux investissements dans des sociétés « non cotées » : les sociétés cibles des fonds de Private Equity sont généralement plus petites et plus risquées que les sociétés cotées. Elles peuvent être plus vulnérables aux aléas conjoncturels ou aux changements de leur environnement concurrentiel. Leur valorisation est également plus difficile à appréhender.
- Risque de concentration : les investisseurs en Private Equity s'exposent également à un risque de concentration, leur investissement étant généralement dédié à un seul fonds ou à un nombre limité de fonds. Cela peut amplifier les pertes en cas de mauvaise performance d'un des fonds.
Face à ces différents risques, une bonne diversification des investissements, une sélection rigoureuse des fonds et un horizon d'investissement long sont essentiels pour investir sereinement en Private Equity. Quoiqu’en pleine phase de démocratisation depuis une dizaine d’années, le Private Equity n’en demeure pas moins un segment relativement confidentiel du monde de l’épargne. Ce support d’investissement revêt en outre une forme de complexité qui, plus que pour tout autre placement, justifie de se faire accompagner par un professionnel de la gestion patrimoniale à l’occasion d’un premier investissement dans ce type de fonds.
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