Investir en Private Equity : découvrez nos 5 conseils d'experts

Publié par Pierre & Placements | 18 avril 2024

Autrefois « chasse gardée » des business angels, le Private Equity (ou capital-investissement) s’est considérablement démocratisé. Ce segment jusqu’à présent très confidentiel de la gestion de patrimoine n’est plus le terrain de jeu exclusif des personnes fortunées. Désormais à la portée de tous les investisseurs individuels, le Private Equity est une solution pertinente pour celui qui souhaite diversifier et dynamiser sa gestion patrimoniale. La promesse de gain élevé du Private Equity s’accompagne toutefois d’une prise de risque non-négligeable. Celle-ci pourra néanmoins être maîtrisée à condition de bien comprendre toutes les spécificités du Private Equity. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir sous la forme de 5 conseils d’experts ce qu’il faut savoir avant d’investir dans le Private Equity.

Le marché du Private Equity en 2024

En France, le marché du Private Equity était évalué à environ 25 milliards d'euros (source Xerfi) en 2023. Le Private Equity, également appelé capital investissement, est une activité qui consiste à investir dans des sociétés non cotées. Ces prises de participation peuvent prendre différentes formes et intervenir à différentes étapes de la vie d’une entreprise. 

Les fonds d’investissement spécialisés en Private Equity peuvent ainsi : 

  • Investir dans une entreprise en création : il s’agit alors de capital-risque ;
  • Aider une entreprise à développer ses activités : il s’agit de capital-développement ;
  • Prendre une participation dans une entreprise déjà mature en recourant à l’effet de levier de la dette au moyen d’une opération LBO. 

Le marché du Private Equity est en croissance continue depuis plusieurs années. Il attire toujours en plus grand nombre des investisseurs institutionnels, mais aussi individuels. Cette tendance devrait se poursuivre en 2024, notamment parce que de nombreuses opérations de Private Equity devraient se dénouer après avoir été mises en suspens au moment de la crise sanitaire. 

Mais pour bien investir en actions de société non cotées, mieux vaut adopter quelques bonnes pratiques.

Conseil n°1 : Déterminer quel montant investir en Private Equity ?

Il n’est pas nécessaire de disposer de sommes importantes pour investir en Private Equity. Comme nous l'avons déjà mentionné, le capital-investissement est de plus en plus accessible à un grand nombre de personnes. Cependant, il est conseillé de ne l'envisager que dans le cadre d’une stratégie de diversification, soit après s’être déjà constitué un solide patrimoine. 

Il existe plusieurs solutions pour investir en Private Equity, notamment par le biais d'un intermédiaire tel qu'un fond d'investissement spécialisé. Trois grandes catégories peuvent être formellement identifiées comme des fonds dédiés à la gestion de Private Equity pour les particuliers :

  • Les fonds communs de placement à risque (FCPR) : il s’agit de véhicules d'investissement qui comprennent une gamme très diversifiée de titres. Le plus souvent, un FCPR offre des avantages fiscaux permettant de réduire l’impôt sur le revenu et sur les plus-values. La gestion de ces fonds est très libre, ceux-ci n’ayant pour seule véritable contrainte que d'investir au moins 50% de leur capital dans des entreprises non cotées.

  • Les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) : ces fonds sont également dédiés au non coté, mais ils ont pour spécificité d’investir dans des PME innovantes, auxquelles ils doivent consacrer 60% de leur collecte.

  • Les fonds d’investissement de proximité (FIP) : ces fonds ont vocation à investir sur une zone géographique délimitée. Ils doivent par ailleurs consacrer au moins 70% de leurs investissements à des PME.

FCPR, FCPI et FIP doivent obtenir un agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). 

Conseil n°2 : Miser sur un investissement en Private Equity à long terme pour juguler le risque de liquidité

Les titres achetés, le plus souvent par l’intermédiaire d’un fonds, dans le cadre d’une opération de Private Equity ne sont pas échangeables sur un marché organisé. La vente de chaque participation est donc traitée au cas par cas : soit vendue à un autre fonds, soit introduite en bourse.

Par conséquent, le processus de vente est relativement long et l'investisseur ne peut pas, comme sur un marché boursier, vendre ses actions en quelques secondes et recevoir immédiatement le produit de sa vente.

De plus, la vente ne peut être envisagée que lorsque la valorisation des actions a suffisamment augmenté pour offrir un rendement satisfaisant à l'investisseur. Cela suppose que l'entreprise ait eu suffisamment de temps pour se développer et croître dans le cas d'opérations de capital-risque ou de capital-développement, ou que l'emprunt ayant servi à financer l'acquisition des actions soit remboursé dans le cadre d'un dispositif de type LBO.

Pour toutes ces raisons, il est recommandé d’accepter une durée d'investissement en Private Equity comprise entre 5 et 7 ans minimums et pouvant aller au-delà de 10 ans pour certains investissements en Private Equity.

Lorsque les investissements bénéficient d'un avantage fiscal, la durée de détention minimale généralement requise est d’ailleurs de 5 ans. Cette durée doit impérativement être respectée et à défaut l’avantage pourra être remis en cause par l’administration fiscale.

Conseil n°3 : Diversifier ses investissements en Private Equity pour juguler le risque de perte en capital

Le risque de perte en capital lié à l'investissement en Private Equity est celui inhérent à tout investissement en actions. Il implique la possibilité que la valeur de l'entreprise sur laquelle on investit, et donc la valeur de ses actions, diminue lorsque cette entreprise ne se développe pas comme prévu, lorsqu'elle devient non rentable et sans perspectives de croissance. Ce risque peut conduire à la liquidation de l'entreprise et à la perte totale du montant investi.

Dans le cadre du Private Equity, cette valorisation n'est pas facile à déterminer en l’absence de cotation sur un marché. Elle s'appuie sur différents modèles propres aux techniques d’évaluation d’entreprises : comme la méthode de l'actif net réévalué ou celle de l'actualisation des flux de trésorerie. Cependant, la valorisation retenue dépend également des intentions du vendeur et de l'acheteur et varie en fonction des stratégies de sortie (rachat par un autre fonds, par le management, par le biais d'une introduction en bourse...).

Il sera donc très difficile pour un particulier d’évaluer le risque pris à l’occasion d’un investissement direct en Private Equity. Pour minimiser celui-ci et faire en sorte qu’il soit acceptable, il est vivement recommandé de diversifier ses investissements. Cet objectif sera déjà atteint en privilégiant l’investissement indirect via des FCPR. 

Il existe toutefois une possibilité de réduire considérablement la prise de risque en souscrivant à ce que l’on appelle des fonds de fonds en Private Equity. Ce type de véhicule permet avant tout une diversification de l’investissement. Un fonds de fonds investit dans d'autres fonds plutôt que directement dans des actifs financiers. Le fonds de fonds en Private Equity est un moyen de diversifier les investissements en investissant dans un large éventail d’actifs tels que des fonds de capital-risque, des fonds immobiliers ou des fonds de capital-investissement.

Conseil n°4 : Investir en Private Equity pour faire des économies d'impôt

En investissant dans des entreprises ou dans des fonds d'investissement éligibles (FIP, FCPI), il est possible sous certaines conditions de bénéficier d'une réduction d'impôt égale à 25% voire 30% du montant investi (cf. Article L214-31 du code monétaire et financier). L'investissement est toutefois plafonné à 12 000 € pour un particulier ou 24 000 € pour un couple. Ce plafonnement se traduit donc par une réduction d’impôt de 3 000 € par personne. La réduction d'impôt est soumise au plafond global de déduction fiscale (10 000 € par foyer fiscal). Il est donc important de prendre en compte les autres avantages fiscaux avant de réaliser un investissement. Se diversifier dans le Private Equity est ainsi une manière d’optimiser sa gestion patrimoniale en profitant d’un avantage fiscal.

Conseil n°5 : Investir en Private Equity par l'intermédiaire d'une société de gestion

S’il est de plus en plus accessible, le Private Equity demeure un marché complexe pour un non professionnel. Un particulier désireux d’investir sur ce segment de l’épargne financière pourra en quelque sorte sécuriser sa démarche en s’adressant à une société de gestion d’actifs spécialisée dans le Private Equity. Ce type de structure met son expertise et ses réseaux professionnels au service d’entreprises à fort potentiel qu’elles ont sélectionné pour les aider à se développer efficacement. Le partenariat a un double objectif : créer de la valeur pour les entreprises financées et générer un retour sur investissement élevé pour la société de gestion et ses investisseurs. Le Private Equity offre des possibilités de retour sur investissement très rentables, mais comporte aussi des risques qui peuvent s’avérer élevés. Il est par conséquent primordial de bien appréhender ce type d’investissement. C'est pourquoi demander conseil à un professionnel comme un gestionnaire de patrimoine est vivement conseillé.

 

Les conseillers en gestion de patrimoine de Pierre et Placements vous aideront à sélectionner les fonds spécialisés
en Private Equity les plus appropriés en fonction de votre profil d'investisseur et de vos objectifs.

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