Confrontés à un taux d’inflation désormais supérieur à 6 % dans l’hexagone (et plus de 10 % ailleurs en Europe), de nombreux épargnants n’entrevoient plus de solutions pour protéger leurs liquidités contre l’érosion monétaire. Après une année 2021 exceptionnelle, les fluctuations à la baisse enregistrées sur les marchés financiers mettent de surcroit à mal l’attractivité du couple rendement/risque des « produits actions ». C’est dans ce contexte, après l’avoir délaissé pendant de nombreuses années en raison de taux proches zéro et des craintes sur les dettes souveraines, que les investisseurs renouent avec le marché obligataire. Pourtant, ce regain d’intérêt intervient après une chute historique des obligations en 2022. Alors, les titres à revenu fixe sont-ils réellement les produits d’épargne dans lesquels il faudra investir en 2023 ?
*lorsque le prix payé au moment de la souscription d’une obligation correspond à sa valeur nominale, on parle d’émission au pair. Toutefois, un titre obligataire peut également être émis à un prix inférieur à celui du pair. La différence entre celui-ci et la valeur nominale constitue une prime d’émission.
Lors du 1er semestre 2022, la hausse rapide des taux d’intérêt a entrainé, parmi d’autres répercussions, une baisse du marché obligataire. Ce sont bien sûr les titres du marché secondaire qui ont subi une brusque décote. Ce mouvement de balancier est cependant conforme à l’évolution que l’on peut attendre d’une valeur obligataire cotée lorsque les taux d’intérêt s’apprécient. Rappelons à ce sujet les interactions entre obligations et taux d’intérêt :
Rien d’anormal donc, à ce que les marchés obligataires soient chahutés depuis le début de l’année. En revanche, l’ampleur de la baisse a de quoi surprendre et elle peut être considérée comme historique. Jamais la valeur des obligations cotées ne s’était autant contractée, avec un recul qui s’établit en moyenne à – 17 %. Mais après cette chute qui pourrait à priori démobiliser les investisseurs se profile une bonne nouvelle. Comme nous l’avons expliqué ci-dessus, les mécanismes du marché obligataire se sont parfaitement enclenchés. La remontée des taux a eu pour effet de contraindre les émetteurs d’emprunts à proposer des rendements obligataires parfois supérieurs à 5 %. Désormais les émissions sur le marché primaire offrent de réelles solutions aux épargnants qui cherchent à placer leurs liquidités et à contrer l’inflation.
Chez Pierre & Placements, nous avons la certitude que de belles opportunités seront à saisir en 2023 sur le marché obligataire. Toutefois, comme tous produits de placement, les obligations ne sont pas exemptes de risques. Il importe donc d’être sélectif, notamment quant à la qualité des émetteurs. Partant de ce postulat, il nous paraît aujourd’hui pertinent d’être positionné sur le segment de marché de l’investment grade.
Comme nous l’avons déjà vu, il existe 2 types de dettes obligataires : celles émises par des États (réputées les plus sûrs) et celles proposées par des sociétés privées. Cette seconde catégorie comprend des acteurs économiques aux profils très variés, allant des plus grandes entreprises jusqu’aux PME et aux ETI (entreprise de taille intermédiaire). À chacune de ces typologies d’émetteurs correspond un niveau de risque plus ou moins important. Les agences de notation hiérarchisent ces risques en attribuant aux émetteurs une note de solvabilité. Composé des sociétés les plus solides et des États les plus solvables (France, Allemagne, États-Unis, etc.) le segment de l’investment grade (littéralement : titres investissables) regroupe les emprunteurs qui ses sont vu attribuer une note allant de AAA à BBB - .
Ouvert à tous les investisseurs, le marché obligataire est peut-être un peu plus confidentiel que celui des actions. Les conseillers de Pierre & Placements sont à votre disposition pour vous permettre de profiter des titres les plus sécurisés offrant le meilleur rendement en 2023.