Faire le choix de l’expatriation à l’appui d’un projet professionnel peut être source de nombreuses opportunités. Mais il s’agit aussi d’un bouleversement du cadre de vie aux multiples conséquences : sociales, salariales, patrimoniales. Accepter d’exercer une activité salariée hors de France permet généralement de faire progresser ses revenus. Conjuguée dans certains pays d’expatriation à un coût de la vie inférieur à celui de l’hexagone, cette hausse de revenu des français qui acquièrent le statut de non résident fiscal se traduit par une forte progression de leur capacité d’épargne. Dès lors se pose la question de savoir quelles sont les solutions d’épargne les plus pertinentes pour faire fructifier le patrimoine des français de l’étranger. Nous vous proposons ci-dessous un focus sur les meilleurs investissements des expatriés français.
Sur quels supports investir en France lorsque l’on est expatrié ?
Le principal obstacle pour un expatrié désireux d’investir en France a longtemps été la barrière de la distance. Désormais toute une panoplie d’outils digitaux permet de gérer son patrimoine comme si l’on vivait dans l’hexagone. Pierre & Placements met ainsi à disposition de tous ses clients français expatriés tout une gamme de services numériques (WhatsApp, Skype, GoToMeeting). L’objectif de cette offre digital est double :
- Permettre à ceux qui veulent investir en France depuis l’étranger de rester impliqués dans leur gestion patrimoniale
- Maintenir un lien de proximité permanent entre les expatriés et leur CGP (conseiller en gestion de patrimoine)
Ainsi un investisseur français expatrié pourra parfaitement envisager de se constituer un capital dont il disposera à son retour. Toutes sortes d’allocations d’actifs pourront servir cet objectif. Il sera judicieux de choisir des supports de placements en fonction du statut spécifique de non-résident, mais également en opérant une large diversification, gage de protection du patrimoine.
Les avantages liés au statut de non-résident fiscal
Un non-résident n’a pas le statut de contribuable français et paie ses impôts dans son pays d’accueil. Cependant, si un expatrié perçoit des revenus issus d’activités exercées dans l’hexagone (location d’immeuble), il continuera de payer des impôts sur ces revenus en France. Toutefois des règles spécifiques s’appliquent en fonction de la nature des revenus encaissés (revenus fonciers ou revenus financiers) :
- Revenus d’immeubles localisés en France et plus-values immobilières : les non-résidents demeurent imposable et soumis aux prélèvements sociaux (CSG + RDS à 17,2 %) sur les loyers d’immeubles situés en France, ainsi que sur les plus-values de cessions immobilières
- Revenus de capitaux mobiliers et plus-values mobilières : les non-résidents bénéficient d’une exonération totale des prélèvements sociaux (17,2 %) sur les revenus et les plus-values de cessions de valeurs mobilières détenues en France. En revanche le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu de 12,8 % s’applique mais pourra ensuite être diminué ou supprimé selon la convention fiscale en vigueur entre la France et le pays d’accueil du non-résident.
Les investissements financiers des expatriés français
Constitués de « titres vifs » (actions) ou d’OPCVM (organisme de placement en valeurs mobilières), les produits financiers sont particulièrement attractifs pour les expatriés, notamment, comme nous l’avons vu ci-dessus parce qu’ils sont exemptés de prélèvements sociaux. Différents supports permettent de se positionner sur des allocations d’actifs financiers :
- L’assurance vie : il s’agit du placement préféré des Français. Et celui-ci est peut-être encore plus attractif pour un expatrié. Lorsqu’un contrat d’assurance vie parvient à maturité fiscale (8 ans après la souscription), un non résident aura la faculté d’effectuer des rachats totaux ou partiels totalement exonérés de prélèvements sociaux. Les fonds investis en assurance vie demeurent en outre disponibles à tous moments. Ce type de contrat permettra en outre à son souscripteur d’obtenir des avances de trésorerie (crédit lombard) s’il préfère ne pas désinvestir.
- L’assurance vie luxembourgeoise : les « contrats vie Luxembourgeois » présentent l’avantage d’offrir une sécurisation renforcée sur le capital épargné. En cas de défaillance de la compagnie, celui-ci est en effet garanti à 100 %. Le titulaire d’un contrat luxembourgeois bénéficie en effet d’un super privilège. Mais l’autre intérêt de l’assurance vie luxembourgeoise pour expatrié français repose sur la possibilité d’investir sur ce support en multidevises.
- Le nouveau PER : a priori le plan d’épargne retraite ne présente que peu d’intérêt pour un expatrié français, du moins pendant la période de résidence à l’étranger. En effet, tant que le titulaire d’un PER est domicilié hors de France, les primes versées sur ce produit n’ouvrent droit à aucune réduction d’impôt. Toutefois la souscription d’un plan d’épargne retraite avant ou pendant l’expatriation recèle un réel avantage. En effet, le plafond de déductibilité de l’impôt sur le revenu des primes versées sur un PER par expatrié lors de la 1 ère année de sa réinstallation en France sera quadruplé.
- PEA (plan d’épargne en actions) et compte titre ordinaire : depuis 2012, l’expatriation vers un pays avec lequel la France a signé une convention fiscale permet à un français domicilié à l’étranger de conserver son PEA. À l’inverse, la clôture du plan sera obligatoire si le pays d’accueil est listé parmi les ETNC (États et territoires non coopératifs). La détention d’un compte titre permet également à un non-résident de bénéficier du panel des avantages fiscaux des expatriés français. Plus souple que le PEA, un compte titres peut être investi sur des actions ou des OPCVM de la zone euro ou hors zone euro.
Les investissements immobiliers des expatriés français
Les investissements immobiliers des Français expatriés sont aujourd’hui grandement facilités par la possibilité d’effectuer des visites virtuelles et d’accomplir toutes les formalités de promesse d’achat et d’acte de vente à distance. Les programmes de défiscalisation immobilière ne bénéficient cependant pas aux expatriés français. Des investissements de type PINEL ou MALRAUX ne sont pas adaptés pour les expatriés français qui ne peuvent en effet prétendre aux réductions d’impôts liés à ces programmes. En revanche de nombreuses solutions immobilières permettront aux non-résidents d’atteindre leurs objectifs en matière d’investissements immobiliers :
- L’immobilier dématérialisé, SCPI et OPCI : investir dans la « pierre papier » est un choix pertinent pour ceux qui veulent s’affranchir de toutes les contraintes de l’immobilier détenu en direct (risque d’impayé, vacances locatives, sujétions administratives). Investir dans une société civile de placement immobilier (SCPI) ou un Organisme de Placement Collectif Immobilier (OPCI) sera particulièrement efficace pour un non-résident. Ce type de placement pourra en outre être détenu par le biais d’un contrat d’assurance vie.
- Investir en nue-propriété : l’investissement en nue-propriété répond parfaitement aux objectifs de constitution de patrimoine d’un non-résident. Il s’agit tout d’abord d’acquérir un bien qui bénéficie d’une décote pouvant représenter jusqu’à 40 % de sa valeur. L’acquisition d’une nue-propriété offre ensuite de fortes perspectives de plus-values à terme sans payer d’impôt pendant la période de détention du bien et sans contraintes de gestion administrative.
Un investissement des expatriés décorrélé des marchés financiers et immobiliers
Une bonne diversification du patrimoine consiste à verser une partie de son épargne dans des allocations d’actifs désensibilisés des risques de marchés. Cette démarche vise aussi à investir davantage dans l’économie réelle.
- Les GFV (groupement foncier viticoles) et les GFA (groupement fonciers agricoles) : ce type de placement présente l’avantage d’offrir une rentabilité récurrente sur le long terme. Sur le plan fiscal les GFV et les GFA présentent l’intérêt d’être exonérés d’IFI à hauteur de 75 % et dans la limite de 101 897 €. De même, en cas de succession ou de donations les GFV et les GFA bénéficieront également d’une exonération de droits de 75 % de leur valeur toujours dans la limite de 101 897 € (50 % au-delà de ce seuil).
Un projet d’expatriation amène à se poser de nombreuses questions sur les mesures à prendre au moment du départ. Parmi celles-ci, la réorganisation d’une gestion de patrimoine en fonction d’un futur statut de non-résident fiscal nécessite une nouvelle de la manière d’investir. Expatriés français, ou futurs candidats à l’expatriation, les conseillers de Pierre & Placements vous proposent leur expertise pour optimiser vos investissements en France depuis l’étranger.