Le travail à l'étranger & la retraite
Vous avez comme projet de travailler à l'étranger, dans le cadre d'une expatriation ? Il est important de cerner les répercussions de votre expatriation sur vos droits à retraite. Car si vous travaillez à l'étranger, vous ne paierez pas de cotisation en France, donc vous ne cotiserez pas pour votre retraite française, sauf à être détaché(e) par votre entreprise (si votre entreprise a son siège social en France et vous emploie à l’étranger pour une mission temporaire) ou votre administration (Education nationale, Affaires étrangères etc..).
Si vous n'êtes pas dans cette situation, comme 80 % des travailleurs français expatriés, vous cotiserez au système de retraite local.
Le système de retraite local
Votre activité à l'étranger aura ainsi des impacts sur vos droits à retraite et le calcul de son montant.
Les impacts seront fonction de l’État dans lequel vous vous expatriez pour le travail : si l’État est couvert par le règlement européen, ou a signé une convention bilatérale avec la France, alors vous pouvez bénéficier d'un cumul de vos droits à retraite acquis à l'étranger, avec ceux acquis en France.
Ainsi, dans le cas où l’État dans lequel vous vous expatriez pour votre travail est couvert par le règlement européen, les périodes travaillées seront prises en compte comme si elles avaient été accomplies en France.
La coordination européenne des régimes de retraite est prévue entre :
- les 28 États membres de l’Union européenne (UE) ;
- l’UE et l’Espace économique européen (Norvège, Islande et Liechtenstein) ;
- et entre l’UE et la Suisse.
Lorsque vous prendrez votre retraite, chaque État versera la part de retraite qui lui incombe, au même moment, sauf si vous demandez expressément le report de la retraite dans l’un de ces États ou si vous ne réunissez pas, au même moment, les conditions pour avoir une retraite dans les autres États.
La France a en parallèle signé des conventions avec une quarantaine de pays permettant la prise en compte, pour le calcul de la retraite française, des périodes d’activité effectuées dans l’autre État.
Si vous vous expatriez dans un État qui n’est pas couvert par les règlements européens ou par une convention, comme c'est le cas entre autres de la Chine, de la Russie, ou de la Thaïlande, vos droits à la retraite seront examinés séparément par chacun des États, sans prise en compte des périodes accomplies dans l’autre État.
Pour synthétiser, il est plus avantageux pour un expatrié de travailler dans un pays couvert par le règlement européen, ou relevant d'un accord bilatéral. Mais cela ne préjuge pas du montant qui sera versé, calculé en fonction du nombre de périodes cotisées, et bien sûr du montant de vos rémunérations (calculé d'après un nombre défini de vos meilleurs salaires).
Par ailleurs, le travail à l’étranger (hors détachement) n’augmente pas le nombre de points obtenus auprès des régimes français par points, par exemple les retraites complémentaires.
Il est donc important de prévoir une solution complémentaire. Si vous êtes salarié du secteur privé, vous pouvez continuer à cotiser pour votre retraite de base de la Sécurité sociale française auprès de la Caisse des Français de l’Etranger (vous trouverez le montant trimestriel des cotisations sur le site de la CFE : www.cfe.fr), et/ou épargner en parallèle individuellement dans un système de retraite par capitalisation.
À cet effet, Pierre & Placements a élaboré son Pack Retraite Fid'Essor, afin de préparer tout en amont et vous permettre à la retraite d'accomplir des objectifs très variés, tels que l'obtention de revenus complémentaires, l'achat d'une résidence principale pour le retour en France, la protection de votre conjoint, la préparation de la transmission de votre patrimoine.