Depuis quelques années la presse économique ne cesse d’interpeller les épargnants sur la baisse de rentabilité des fonds euros. Cette alerte a pris une signification particulière en 2018, lorsque la performance moyenne de ces fonds s’est établie à 1,8 %, soit une valeur équivalente à l’inflation. Dès lors le rendement net réel (celui que l’on obtient après déduction de l’inflation) des fonds euros, devenait nul. Dans le même temps, cette même presse économique mettait en avant la capacité de résilience des sociétés civiles de placement immobilier. Entre 2010 et 2020, les SCPI ont en effet toujours affiché une performance moyenne supérieure à 4 %, certains de ces véhicules flirtant même avec un rendement dépassant 6 % net de frais. Dès lors, la question de savoir s’il fallait investir davantage en SCPI et délaisser les fonds euros devenait de plus en plus prégnante. Qu’en est-il vraiment ? Un arbitrage aussi radical en faveur des SCPI s’impose-t-il ou faut-il avoir une position plus nuancée ? Nous vous proposons ci-dessous quelques éléments de réponses.
Fonds EUROS et SCPI : 2 placements très différents, mais qui répondent parfois à un même objectif patrimonial
Investir dans des fonds euros et dans des SCPI permet d’équilibrer la structure d’un patrimoine entre produits financiers et immobilier. De cette diversification résulte une saine répartition entre 2 actifs exposés à des facteurs de risque très différents. Mais l’un et l’autre de ces supports se caractérisent avant tout par le niveau de protection élevé des sommes investies qu’ils offrent à leurs souscripteurs.
Qu'est-ce qu’un fonds euros ?
Un fonds euros est massivement investi en emprunt d’État et dans une moindre mesure en obligations du secteur privé. La présence de ces sous-jacents au sein des fonds euros suffit à expliquer la baisse de rendement de ces supports eu égard la pente que suivent depuis plusieurs années les taux d’intérêts des dettes publiques et privées. Confusément, les fonds euros sont souvent assimilés à l’assurance vie, dont ils constituent parfois l’unique composant au sein de contrats dits « mono support ». Indéniablement prisé des épargnants, les fonds euros, jusqu’en 2019, représentaient 80 % des encours et des versements de l’assurance vie. Ce succès relève de 2 caractéristiques essentielles des fonds euros que sont la garanti du capital et l’avantage d’une capitalisation annuelle des intérêts par le mécanisme de « l’effet cliquet » (la mise en réserve des intérêts qui sont ainsi définitivement acquis).
Qu'est-ce qu’une SCPI ?
Également dénommée « pierre papier », une SCPI est un organisme de gestion collective qui a vocation à investir dans l’immobilier sous toutes ses formes. Cette classe d’actifs se décline en de multiples versions telles que des SCPI résidentielles, des SCPI axées sur le domaine de la santé ou de la logistique, des SCPI de bureaux. Quoique l’investissement initial réalisé au sein d’une SCPI ne soit pas garanti, ce placement procure à son détenteur une grande sécurisation de sa mise de fonds. Étroitement liées au marché de l’immobilier, les SCPI en réplique la performance qui sur un temps long permet d’extérioriser des revenus réguliers et de belles plus values. Comme les fonds euros et concomitamment à ceux-ci, les SCPI pourront être souscrites au sein d’un contrat d’assurance vie, cette fois, dénommé « multi support ».
Fonds EUROS et SCPI : 2 actifs indissociables d’une stratégie de diversification et de protection du patrimoine
Dotés de leurs caractéristiques propres, fonds euros et SCPI, demeurent, en 2021, complémentaires au sein d’un contrat d’assurance vie :
Des fonds euros qui constituent toujours une bonne solution de sécurisation du patrimoine…
Même si la baisse des taux d’intérêt s’est poursuivie en 2020 (l’OAT 10 ans s’est parfois retrouvée en terrain négatif), les fonds euros, avec une rentabilité moyenne de 1,30 %* ont rempli leur rôle protecteur contre l’érosion monétaire d’autant que le niveau d’inflation a été mesuré l’année dernière à 0,5 %**. Ces supports constituent donc toujours une solution sécurisante pour ceux qui veulent avant tout préserver leur épargne, notamment dans une phase de désensibilisation au risque préalable à la préparation d’une transmission du patrimoine. Par ailleurs, pour pallier la baisse de rémunération, de nombreuses sociétés de gestion proposent désormais de nouveaux fonds euros. Ceux-ci voient, leurs performances, dopées par une diversification en actions et en actifs immobiliers. En contrepartie du maintien de la garantie du capital, les avoirs investis sur ces fonds doivent cependant être bloqués sur plusieurs années.
… Mais une baisse de rémunération qui doit aussi inciter les épargnants à rechercher d’autres solutions que les fonds euros
Régulièrement, la presse financière se fait l’écho de dispositions introduites par la Loi SAPIN II, en particulier en son article 49, qui peuvent être source d’inquiétudes pour les épargnants titulaires de contrats d’assurance vie. Cette Loi dispose notamment que les compagnies d’assurance peuvent désormais bloquer ou limiter pendant une période maximum de 6 mois les retraits d’épargne et également restreindre la possibilité d’effectuer des versements sur les fonds euros. Ces éventualités pourraient prendre forme concrète en cas de remontée brutale des taux d’intérêt pour protéger les épargnants et maintenir la garantie en capital dont ils bénéficient. Même si un tel scénario ne doit pas être totalement écarté, il faut cependant observer aujourd’hui que l’action des banques centrales demeure entièrement orientée sous l’angle d’une politique monétaire accommodante visant à maintenir des « taux bas ». Toutefois ces dispositions qui visent à freiner l’essor des fonds euros doivent également être l’occasion pour les détenteurs d’assurance vie de reconsidérer leur stratégie d’épargne en diversifiant celle-ci sur d’autres unités de compte (fonds mixtes, fonds diversifiés) susceptibles de booster leur performance sur le long terme.
Des SCPI pour des revenus réguliers supérieurs à l’inflation avec un niveau de risque très modéré
Après un rendement moyen de 4,18 % en 2020, les SCPI (toutes catégories confondues) ont affiché une performance de 4,36 % au troisième trimestre 2021. À condition d’investir sur le moyen/long terme (5 à 10 ans), la « pierre papier » conserve toutes ses promesses pour ceux qui recherchent rentabilité et sécurisation de leurs avoirs. Souscrites au sein d’une enveloppe fiscale telle que l’assurance vie, des parts de SCPI constituent, à l’instar des fonds euros, un socle solide pour amortir les fluctuations parfois à la baisse d’autres types de placement (fonds actions), plus rémunérateurs, mais également plus volatils.
Désireux de vous apporter les solutions les plus optimisées, les conseillers de Pierre & Placements sauront vous proposer un panel diversifié de SCPI et de fonds euros dédiés à la consolidation de votre patrimoine.
La SCPI étant un investissement immobilier, ces risques sont ceux que présentent également d’autres placements du même type, tels que ceux de l'immobilier en direct.
Les risques rencontrés :
- Le risque de perte en capital
- Le risque de liquidité
- L'absence de garantie sur les revenus