Le concept de l’Investissement Socialement Responsable (ISR) portait la promesse d’une finance vertueuse. Et la multiplication des fonds ISR depuis le début des années 2000 répondait également à la nécessité de créer des circuits de financement indispensables au succès de la transition énergétique. Mais ces nouveaux supports d’épargne ont dans un premier temps laissé perplexes les investisseurs. En cause, leur capacité non encore avérée à dégager du rendement. Car pour être réellement efficace, l’investissement socialement responsable se devait aussi de démontrer qu’il était un modèle économique viable. Or l’abaissement constant des coûts de production de l’énergie verte a permis une nette amélioration du retour sur investissement dans cette industrie. Les fonds ISR sont ainsi devenus de plus en plus attractifs. Désormais, les enseignements de la crise du COVID-19 pourraient jouer comme un accélérateur de performance pour ces supports d’épargne qui rivalisent de plus en plus avec des fonds traditionnels.
Pourquoi les fonds ISR sont-ils devenus incontournables ?
Depuis 2008, l’offre de placements labellisés ESG (Environnement, Social, Gouvernance) s’est considérablement étoffée. Le fort recul des marchés financiers consécutif à la crise financière avait déjà démontré la fragilité de nos systèmes économiques. Il était alors apparu que la performance d’une classe d’actif pouvait ne pas seulement reposer sur des critères de rentabilité relevants de surcroît de politiques de court terme. En parallèle des impératifs du développement durable s’esquissaient également les contours de ce que devait d’être l’investissement responsable garant d’une performance durable. Le succès des fonds ISR s’est alors confirmé. Ceux-ci, quoique non épargnés par l’effondrement des indices des marchés boursiers ont néanmoins démontrés de fortes capacités à surmonter la crise. Les fonds spécialisés dans l’investissement socialement responsable ont même parfois surclassé les performances affichées par des fonds traditionnels. Mais le succès grandissant de l’ISR a aussi été porté par une demande de plus en plus prégnante de la part des investisseurs. Particuliers et même institutionnels ont fait montre d’un appétit sans cesse renouvelé pour ce type de support. La finance verte initialement concentrée sur des fonds actions s’est en outre étendue à d’autres classes d’actifs financiers tels que les fonds monétaires ou obligataires.
L’essor des placements ISR encouragé par les pouvoirs publics
Indéfectiblement liés aux objectifs de la COP 21, le développement des fonds ISR s’inscrit également dans le cadre de politiques publiques volontaristes. Dès août 2008, le législateur imposait aux organismes gestionnaires de plans d’épargnes salariaux de proposer des fonds dits ISR. Mais une nouvelle étape à sans doute été franchie avec la Loi Pacte votée le 22 mai 2019. Ce texte prévoyait en effet qu’à compter du 1er janvier 2020, des contrats d’assurance vie composés de produits investis dans l’économie socialement responsable devraient être impérativement proposés aux particuliers par les organismes financiers. Ce cadre législatif incitatif et la volonté de produire autrement que réitèrent les enseignements de la crise du COVID-19 ne font que plaider davantage en faveur de l’ISR qui doit désormais être intégré dans les strates d’une stratégie de diversification patrimoniale.
Pourquoi la crise sanitaire va-t-elle de nouveau propulser l’investissement socialement responsable ?
S’il a surtout été une épreuve pour nos systèmes de santé, l’épisode du COVID-19 a également mis à mal la planète financière. L’impact était évidemment attendu. L’arrêt quasi complet des plus grandes économies ne pouvait pas épargner les marchés financiers. Avec un recul de 3 mois, l’effondrement des bourses mondiales doit cependant être relativisé. Car après une brusque chute faisant reculer de presque 40 % les principaux indices, les places financières ce sont pour l’instant dans l’ensemble ressaisi pour repartir à la hausse. Et c’est à l’occasion de ce type d’événement qu’il est permis de mesurer la solidité d’une allocation d’actif en fonction de sa capacité à encaisser les chocs. Or il se trouve que les fonds ISR ont plutôt mieux résisté à la baisse des marchés que les fonds traditionnels. En première analyse il apparaît que la meilleure performance de la finance verte relève pour partie d’une absence d’exposition au marché des hydrocarbures. La chute des cours du pétrole et du gaz a eu en effet des répercussions lourdes sur de nombreuses industries en lien avec la production d’énergies fossiles. Mais au-delà de ce constat il apparaît bien que les stigmates de la crise sanitaire ne font que donner force à l’idée qu’il faut produire autrement et de manière plus respectueuse. Ne serait que parce que désormais la solidité de nos économies nécessite qu’elles soient préservées de phénomènes extra financiers. La crise sanitaire vient ainsi lever le doute, s’il en subsistait un, sur la capacité des fonds ISR à demeurer des modèles économiques rentables sur le long terme.
En phase avec le concept de l’investissement durable, le cabinet Pierre & Placement a toujours préconisé une diversification du patrimoine corrélée à une stratégie d’investissement progressif basée sur des versements réguliers. Vous souhaitez investir sur des fonds ISR ? N’hésitez pas à contacter nos conseillers qui sauront vous présenter les meilleurs supports sélectionnés par nos soins.
Article réalisé par Pierre & Placements
