Assurance vie : est-il préférable de détenir plusieurs contrats ?

Publié par Pierre & Placements | 5 décembre 2019

Après avoir été maintes fois réformée, l’assurance vie demeure un placement de premier choix. Son régime fiscal reste attractif. L’instauration de la Flat Tax avec une ponction plafonnée à 30 % renforce même cette attractivité s’agissant de rachats totaux ou partiels effectués avant la 8ème année d’un contrat. Certes la rémunération servie par les fonds euros ne cesse de s’effriter.

Avec une rentabilité moyenne annoncée entre 1,4 et 1,6 % net de frais en 2019 elle ne préserve plus vos avoirs de l’érosion monétaire. Notez toutefois que ce rendement reste supérieur à celui de l’épargne réglementée. Mais le moindre intérêt que présentent dorénavant les contrats mono support doit aussi être l’occasion de procéder à des arbitrages vers des unités de compte bien plus prometteuses en termes de rendement.

Ceux qui détiennent déjà ce type de placement peuvent également envisager de souscrire de nouveaux contrats multi support afin d’échelonner dans le temps leur épargne sur différentes dates de maturité fiscale. En cette fin d’année 2019, la nouvelle donne de l’assurance vie et le contexte de taux historiquement bas doit vous inciter à prendre des décisions d’investissement.

Pourquoi souscrire plusieurs contrats d’assurance vie ?

Multi support, multi contrat et diversification

S’il est toujours fait état de la rémunération moyenne des contrats euros, la performance diffère d’une compagnie d’assurance à une autre. La même observation s’impose pour des unités de compte quelle que soit la classe d’actifs concernée. Les fortes disparités de rendement des fonds actions, obligataires ou monétaires rappellent qu’en matière d’épargne la diversification reste un principe fondamental. Répartir ses avoirs sur plusieurs contrats permet d’en optimiser la performance globale et de se prémunir contre le risque de défaut d’une compagnie auprès de laquelle vous auriez placé toutes vos disponibilités.

Prendre date et assurer son avenir

La maturité fiscale d’un contrat d’assurance vie se calcule à compter de sa date de souscription. 8 années doivent s’écouler pour que vous puissiez effectuer des rachats en bénéficiant d’un abattement (4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple) et d’un taux de prélèvement réduit (24,7 % au lieu de 30 %). Prendre régulièrement date en ouvrant de nouveaux contrats vous ouvrira la perspective de conserver tout au long de votre vie le bénéfice de cette fiscalité allégée.

Séparer les fonds euros des unités de compte pour pouvoir optimiser votre fiscalité sur les retraits

À différentes étapes de votre vie vous pouvez éprouver le besoin de disposer d’une somme d’argent importante. Financer l’acquisition d’un bien immobilier, les études de vos enfants ou compléter votre revenu de substitution après votre cessation d’activité sont autant de bonnes raisons. Lors d’un rachat, qu’il soit partiel ou total, la fiscalité s’applique sur la plus value globale des sommes que vous retirez de votre contrat. Or si les fonds euros sont placés à capital garanti de sorte que la plus value est sécurisée chaque année, les unités de comptes constituées de produits à revenus variables (actions) peuvent en revanche fluctuer à la hausse ou à la baisse. Il est donc avantageux de séparer sur des contrats différents fonds euros et UC pour se donner la possibilité d’effectuer plus tard des retraits sur celui qui offre la plus faible plus value et par voix de conséquence minimiser la ponction fiscale.

Après 70 ans l’assurance vie reste une niche fiscale pour la transmission et il sera judicieux d’ouvrir un nouveau contrat

Les primes versées sur un contrat d’assurance vie par son titulaire après son 70ème anniversaire permettent encore d’optimiser la transmission de son patrimoine. Les sommes exonérées de droits de succession sont toutefois plafonnées à 30 500 €. La priorité sera évidement d’épargner avant 70 ans dans la limite des 152 500 euros qui peuvent être transmis libres de droits à son ou ses héritiers. Mais il est fortement recommandé passé ce seuil, d’ouvrir un nouveau contrat pour continuer à profiter des avantages fiscaux de l’assurance vie et simplifier le schéma fiscal de sa succession en compartimentant les sommes soumises à des plafonds d’exonération différents.

Il peut être opportun d’ouvrir un contrat d’assurance vie à vos enfants

Il a longtemps été dans les usages d’ouvrir un Livret A au nom de chacun de ses enfants. Le produit est basique et n’offre pas beaucoup de perspective de gain. Certes, il n’est pas fiscalisé, mais avec une rémunération de 0,75 % qui va probablement être ramenée à 0,50 % en février 2020 son intérêt n’est que très limité pour un placement de long terme. Quel qu’en soit le contenu, un contrat d’assurance vie sera bien plus efficace pour faire fructifier une épargne dévolue à sa progéniture. Encore une fois, il s’agit de prendre date. Par pour soi, mais pour son enfant. Si vous souscrivez un contrat d’assurance vie à son nom il pourra en disposer à sa majorité ou au moment que vous choisirez avant son 25ème anniversaire. Vous bénéficiez d’un temps d’épargne long ce qui vous autorise à souscrire des produits investis en actions et porteur d’une promesse de fortes plus values.

Les combinaisons les plus favorables pour 2020

Nos économies semblent s’être durablement installées dans un contexte de taux bas. Faire fructifier ses avoirs alors que les taux fixes servis sur l’épargne réputée sans risque sont proches de zéro amène à élaborer de nouvelles stratégies d’investissement. Un contrat d’assurance vie multi support est un réceptacle susceptible d’accueillir toutes les classes d’actifs. En cela, il s’agit du véhicule idéal pour diversifier son patrimoine. Vous pourrez y loger actions françaises, européennes ou hors zone euro. Le panachage entre produit à taux fixe et à capital garanti ou titres à revenus variable sera également possible. Mais vous pourrez surtout investir à la fois dans l’immobilier par le biais d’une SCPI ou sur les marchés financiers. Reste à déterminer la clé de répartition idéale de votre épargne. Plusieurs théories s’affrontent allant du 40/60 au 20/80, la part belle devant être faite aux produits « actions » pour dynamiser le rendement de votre placement. Il n’existe cependant pas de règle qui prévale pour tous. S’il est indéniable que la répartition multi support doit être la solution envisagée il conviendra de définir la règle de répartition qui correspond à vos attentes, à votre appétence au risque et vos besoins de liquidité en fonction de vos projets de vie. Chez Pierre & Placements, nos conseillers en gestion de patrimoine sauront vous accompagner pour vous faciliter ces choix qui vous paraissent épineux.

Demander à un expert de m'assister sur mes objectifs

Article rédigé par Pierre & Placements.

Envoyez un message à un conseiller Pierre & Placements